Avec la loi de programmation militaire pour la période 2019-2025, le président Emmanuel Macron et sa ministre des Armées, Florence Parly, avaient souhaité un effort de réparation de nos forces, abîmées par plusieurs décennies de coupes budgétaires. Le projet de loi de programmation militaire s’inscrit dans son prolongement en portant l’effort de défense à 2% de la richesse nationale à partir de 2025.
Avec 413 milliards d’euros de dépenses militaires prévues pour les sept prochaines années, le projet de loi de programmation militaire 2024-2030 doit permettre à la France de faire face aux nouvelles menaces qui pèsent sur elle, et à maintenir son rang parmi les premières puissances du monde. Il est le fruit d’un réexamen approfondi du modèle des armées françaises – armée d’emploi – qui confirme et renforce les grands fondamentaux de notre défense dessinés dans les années 1960 et remis à jour dans les années 1990 : une défense de l’Hexagone et des Outre-mer
qui repose sur la dissuasion nucléaire ; des forces de souveraineté et des capacités de projection et d’intervention seule ou en coalition, sous bref préavis, partout dans le monde ; portée par une armée professionnelle, soutenue par une réserve opérationnelle pleinement intégrée, et appuyée sur une base industrielle et technologique de défense (BITD) souveraine.
L’ambition de ce texte est par ailleurs de relever le défi historique de l’émergence de nouveaux espaces de conflictualité, en particulier le cyber et le spatial, tout en tirant partie de ruptures technologiques et de l’innovation dans les domaines de la robotique, des drones, et bientôt de la technologie quantique et de l’intelligence artificielle.